New York de notre correspondant
Un parapluie à la main, l'homme est sorti du bureau de vote installé dans le Fashion Institute of Technology (FIT), arborant un tee-shirt «New York will survive». «Je veux montrer que la ville ne baisse pas les bras», explique Jack, un architecte. C'est pour cela aussi que je suis venu voter ce matin. Seuls les New-Yorkais peuvent faire repartir New York. Même si on n'a pas trop la tête à des élections.»
New York a donc pris hier le chemin des urnes, lors de primaires destinées à désigner les deux candidats qui s'affronteront pour la mairie le 6 novembre. Le vote était prévu le 11 septembre, avant d'être annulé du fait de la tragédie. Hier, l'attentat était toujours dans tous les esprits, et tout le monde prévoyait un taux de participation des plus faibles. «J'avais déjà voté le 11 septembre et aujourd'hui, je n'ai pas changé mon bulletin, assure Denise Abrams, la casquette couverte de drapeaux américains. Pourtant, tout a changé. Il ne s'agit plus de trouver un leader pour réduire le nombre des élèves dans les salles de classe ou pour baisser les impôts, mais d'élire un maire qui puisse nous sortir du traumatisme.»
De fait, lancée depuis des semaines, la campagne pour la mairie de New York a été bouleversée. Interrompue le 11 septembre, elle n'a repris que le week-end dernier. Déjà réputés sans saveur, les quatre candidats démocrates (dont le conseiller municipal Peter Vallone et l'avocat Mark Green, qui ont la faveur des sondages) n'ont pas su