Le Premier ministre est aujourd'hui comme tout le monde: il attend de découvrir le nouveau visage du candidat des Verts à la présidentielle. Fébrilement? Sans doute: hier, sur Europe 1, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a déclaré: «Les intérêts des Verts, ce sont les nôtres.» Ce qu'ils feront «comptera aussi pour la gauche plurielle». Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a souligné que «le spectacle qu'ils donnent n'est bon ni pour eux ni pour personne».
Le spectacle dure. «Je ne fais pas de la résistance, mais je refuse de capituler, déclare Alain Lipietz dans le Parisien d'hier. Je ne vois donc qu'une solution, reposer la question de ma désignation aux militants.» Il précise qu'il se pliera à ce nouveau vote.
Le Premier ministre en tout cas ne pleurera pas le départ d'un candidat peu susceptible de lui fournir au second tour le matelas de voix nécessaire pour devancer Jacques Chirac: les derniers sondages créditaient Alain Lipietz de 4 % ou de 2 %.
Qui de Noël Mamère ou de Dominique Voynet a les faveurs de Lionel Jospin? En 1997, cette dernière était la seule chez les Verts à mériter sa confiance. En quatre ans de vie commune, ils ont eu l'occasion de s'écharper, mais jamais de se détester. Bien au contraire: ils s'apprécient. Le Premier ministre en revanche a longtemps pensé pis que pendre du député-maire de Bègles. Il s'est décrispé juste avant le résultat de la primaire verte. Convaincu que Mamère allait l'emporter, il l'avait mê