Menu
Libération

Démantèlement d'un réseau d'islamistes armés.

Article réservé aux abonnés
La célérité de la coopération internationale a permis l'arrestation de deux hommes à l'étranger.
publié le 2 octobre 2001 à 1h08

A Paris, les juges antiterroristes, Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard, et les policiers de la direction de la surveillance du territoire (DST) achèvent de démanteler un réseau d'islamistes armés suspectés de préparer «une attaque kamikaze avec un véhicule» ­ selon les aveux de son chef présumé, Djamel Beghal ­ contre l'ambassade des Etats-Unis ou le Centre culturel américain, à Paris (Libération du 26 septembre). Une coopération internationale, d'une célérité inédite, a permis aux Français de récupérer, coup sur coup, deux hommes interpellés à l'étranger.

Formation. Ainsi, Djamel Beghal, intercepté voilà deux mois à l'aéroport de Dubaï avec un faux passeport, au retour d'une année d'entraînement en Afghanistan, a été livré, dimanche soir, à la justice française par les Emirats arabes unis. Selon un magistrat, cet activiste supposé en contact direct avec Abou Zoubaydah ­ lieutenant d'Oussama ben Laden ­ chargé de la formation des recrues dans les camps, a été «extradé, en vertu d'une loi de 1927» qui le permet, en l'absence de convention d'extradition entre deux pays. Le juge Bruguière était allé négocier, le 21 septembre à Dubaï, la remise de son suspect numéro un.

Bombe. Ce sont les révélations de Djamel Beghal aux officiers de renseignement à Dubaï, sur un projet d'attentat-suicide contre un édifice US à Paris, qui avaient déclenchées, le 10 septembre, une enquête judiciaire sur ces «menaces contre les intérêts américains en France». Et une surveillance accrue de