A Paris, les juges antiterroristes, Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard, et les policiers de la direction de la surveillance du territoire (DST) achèvent de démanteler un réseau d'islamistes armés suspectés de préparer «une attaque kamikaze avec un véhicule» selon les aveux de son chef présumé, Djamel Beghal contre l'ambassade des Etats-Unis ou le Centre culturel américain, à Paris (Libération du 26 septembre). Une coopération internationale, d'une célérité inédite, a permis aux Français de récupérer, coup sur coup, deux hommes interpellés à l'étranger.
Formation. Ainsi, Djamel Beghal, intercepté voilà deux mois à l'aéroport de Dubaï avec un faux passeport, au retour d'une année d'entraînement en Afghanistan, a été livré, dimanche soir, à la justice française par les Emirats arabes unis. Selon un magistrat, cet activiste supposé en contact direct avec Abou Zoubaydah lieutenant d'Oussama ben Laden chargé de la formation des recrues dans les camps, a été «extradé, en vertu d'une loi de 1927» qui le permet, en l'absence de convention d'extradition entre deux pays. Le juge Bruguière était allé négocier, le 21 septembre à Dubaï, la remise de son suspect numéro un.
Bombe. Ce sont les révélations de Djamel Beghal aux officiers de renseignement à Dubaï, sur un projet d'attentat-suicide contre un édifice US à Paris, qui avaient déclenchées, le 10 septembre, une enquête judiciaire sur ces «menaces contre les intérêts américains en France». Et une surveillance accrue de