Menu
Libération

L'aveu de Djamel Beghal incrimine le réseau Ben Laden.

Article réservé aux abonnés
Le Franco-Algérien aurait décrit un projet d'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Il est mis en examen.
publié le 3 octobre 2001 à 1h09

Extradé de Dubaï (Emirats arabes unis), Djamel Beghal, 36 ans, a avoué au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière qu'il avait préparé deux attentats suicide à Paris contre l'ambassade des Etats-Unis et le centre culturel américain, sur ordre de l'organisation d'Oussama ben Laden. C'est le lieutenant Abou Zoubaydah, chargé de la formation théologique et de l'entraînement militaire des moudjahidin au Pakistan et en Afghanistan, qui, en mars 2001, a investi Djamel Beghal de cette mission. En douze heures d'interrogatoire, ce Franco-Algérien de Corbeil-Essonnes passé chef d'un réseau du Jihad international a réitéré lundi, sur procès-verbal, au magistrat français l'essentiel de sa «confession» aux services de renseignements émiratis.

Passeport. Arrivé au Pakistan en novembre 2000, puis en Afghanistan un mois plus tard, Djamel Beghal partait pour le Maroc, avant de regagner la France pour lancer ses actions. Mais en transit à l'aéroport de Dubaï, le 28 juillet, il est intercepté pour cause de passeport irrégulier. C'est alors que Beghal parle et dénonce ses «frères». Ses propos déclenchent alors l'alerte de la CIA et de la DST, les surveillances d'islamistes en Ile-de-France, en Belgique et aux Pays-Bas, et même l'ouverture d'un dossier d'instruction à Paris le 10 septembre pour «menaces contre les intérêts américains en France». La raison des confidences de Beghal a été révélée hier par la radio Europe 1. Les policiers émiratis lui ont délié la langue par la ruse: «Ils ont eu l'