Les menaces de riposte américaine se font de plus en plus précises, et le président George W. Bush a répété hier que les Etats-Unis agiront «à leur heure» en Afghanistan. Désormais, Washington a la voie libre pour mener des frappes avec le soutien de ses alliés de l'Otan, qui ont pris hier connaissance à Bruxelles d'un rapport de l'administration américaine sur l'implication d'Oussama ben Laden dans les attentats du 11 septembre. «Les faits sont clairs et irréfutables. L'information présentée conclut à un rôle d'Al-Qaeda (l'organisation de Ben Laden, ndlr) dans ces attaques», a affirmé le secrétaire général de l'Otan, George Robertson, dénonçant les protections dont jouit le milliardaire saoudien chez les taliban. Les membres de l'Alliance sont à l'unisson. «Il y a suffisamment d'éléments démontrant qu'il s'agit bien d'une attaque extérieure», souligne le Quai d'Orsay.
Liberté de choisir. L'article 5 de la charte de l'Otan, qui stipule que les Etats membres se portent mutuellement assistance si l'un d'entre eux est attaqué, va donc être appliqué pour la première fois dans l'histoire de l'Alliance. Dès le 12 septembre, les pays membres avaient déclaré solennellement que les Etats-Unis pouvaient le faire s'il y avait certitude d'une action menée depuis l'étranger. L'engagement a néanmoins surtout une valeur politique. L'article 5 spécifie en effet que chaque pays de l'Alliance garde la liberté de choisir les modalités de son assistance . Les Américains ne demandent pas plus que