Menu
Libération

Trois semaines d'enquête, un faisceau de présomptions.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 octobre 2001 à 1h10

L'enquête américaine sur les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center et le Pentagone est un gigantesque puzzle.

Plusieurs pièces s'emboîtent qui constituent, à ce jour, le faisceau de présomptions visant Al-Qaeda, l'organisation d'Oussama ben Laden. Mais aura-t-on jamais la pièce centrale, celle qui établit un lien direct avec le Saoudien?

Al-Qaeda est une nébuleuse, réseau de plusieurs groupes terroristes islamistes et non pas une structure centralisée et pyramidale. Jamais Ben Laden n'a revendiqué un des attentats qui lui sont attribués, tout en se félicitant, dans quelques interviews, que ses appels au jihad, «contre les juifs et les croisés» et ses incitations «à tuer les Américains partout où c'est possible» aient été entendus.

1 Le lien avec Ben Laden est-il établi?

Le premier fil de l'enquête est un numéro de siège. Le «8D», communiqué par un steward enfermé avec son téléphone portable dans les toilettes du vol AA11, le premier à s'écraser le 11 septembre sur le World Trade Center. Cette information précieuse permet aussitôt d'identifier l'un des pirates de l'air, Mohamed Atta, considéré depuis comme le pilier de l'opération. Les kamikazes savaient qu'ils allaient mourir, ils ont laissé derrière eux de nombreux indices: des traces de paiement par carte de crédit, des contrats de location de voitures ou d'appartements, des inscriptions dans des écoles de pilotage... Des témoignages de passagers livrés dans d'ultimes adieux téléphoniques à leurs familles perm