Annuler le match France-Algérie, «ce serait faire insulte au peuple algérien», prévenait Marie-George Buffet le 12 septembre, au lendemain des attentats aux Etats-Unis. Une annulation aurait également constitué une claque pour la ministre de la Jeunesse et des Sports. Car ce match France-Algérie, c'est un peu le sien. C'est elle qui a réussi à concrétiser un vieux projet qui n'avait jamais réussi à voir le jour. Depuis l'indépendance de l'Algérie, footballeurs algériens et français se sont rencontrés plusieurs fois. Mais jamais au plus haut niveau. Entre équipes amateurs comme lors de la finale des Jeux méditerranéens, en Algérie, en 1975 (victoire de l'Algérie 3-2). Ou entre les espoirs, en 1984 et 1985.
«Anomalie». Le rendez-vous aurait pu avoir lieu au deuxième tour de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Mais les Algériens, vainqueurs de l'Allemagne (2-1), ne passèrent pas le premier tour, victimes à distance de l'Autriche et de l'Allemagne, qui, après une parodie de match, obtenaient un nul qui les qualifiait toutes les deux et éliminait les Maghrébins.
Depuis, les volontés n'ont pas manqué pour organiser ce match. Notamment celle de Fernand Sastre, ancien président de la Fédération française de foot. Ce n'était jamais le bon moment. «Ce match est le fruit d'une attente des footballeurs algériens et de la famille du foot français, estime Marie-George Buffet. Cela fait des années qu'on en parle. C'était une anomalie qu'il n'y ait pas de rencontre France-Algé