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Libération

L'Afghanistan cerné par les americains

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Washington, épaulé par Londres, est en mesure de frapper.
publié le 6 octobre 2001 à 1h11

L'étau se refermait vendredi sur l'Afghanistan. Des troupes américaines se sont mises en place à ses portes, pendant que l'Américain Donald Rumsfeld et l'Anglais Tony Blair achevaient, chacun de leur côté, une tournée régionale destinée à consolider le soutien diplomatique et militaire à la campagne antiterroriste et à mettre au point les derniers préparatifs pour une intervention en Afghanistan. Alors que le secrétaire d'Etat à la Défense était en Ouzbékistan et en Turquie, un millier de soldats d'élite américains de la 10e division de montagne étaient en route, vendredi, pour l'Ouzbékistan, première des ex-Républiques soviétiques d'Asie centrale à offrir aux Etats-Unis l'accès à son espace aérien et à ses bases. C'est le premier mouvement de forces terrestres de cette ampleur dans la mobilisation militaire contre Ben Laden, alors que Washington et Tachkent n'avaient jamais confirmé que plusieurs avions militaires américains s'étaient déjà posés en Ouzbékistan.

La mission de cette division serait de protéger les opérations militaires américaines, voire de servir de force de réaction rapide pour soutenir les forces spéciales. Soucieux de préserver les apparences, le président ouzbek, Islam Karimov, a toutefois affirmé qu'il ne permettrait pas d'utiliser son territoire pour une attaque au sol de l'Afghanistan qui partage 137 kilomètres de frontières avec son pays, pas plus qu'il ne cautionnerait des frappes aériennes. Mais celles-ci, selon Donald Rumsfeld, ne devraient pas pre