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Libération

L'Ouzbékistan, allié de circonstance

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Le très autoritaire président Karimov y traque les fondamentalistes.
publié le 9 octobre 2001 à 1h13

Avec un millier de soldats américains déployés sur son territoire, l’Ouzbékistan se retrouve désormais en première ligne dans le dispositif militaire de Washington. Aux prises avec une rébellion islamiste (lire page suivante), Tachkent y a un intérêt immédiat: celui de voir «nettoyer» la région de la menace fondamentaliste. Le très autoritaire président Islam Karimov espère aussi redorer son image, ternie par les violations des droits de l’homme, et renforcer les liens avec les Etats-Unis, afin de contrebalancer l’influence de Moscou.

Répression. Avant même que le président Vladimir Poutine donne son feu vert à la mise à disposition de l'espace aérien et des bases des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, Tachkent a été le premier Etat de la région à proposer ses services à Washington. Une offre vague mais destinée à affirmer haut et fort la souveraineté de l'Ouzbékistan et à rappeler sa volonté d'en découdre avec les islamistes. Depuis 1997, au lendemain de la formation du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (IMU), le président Karimov mène une répression féroce contre tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à des fondamentalistes. Pourchassés, les militants de l'IMU ont trouvé refuge dans l'Afghanistan des taliban. Mais la menace islamiste reste la grande obsession sécuritaire de Tachkent.

Engagé aux côtés des Etats-Unis, Karimov manoeuvre toutefois prudemment. Recevant vendredi dernier le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, le président ouzbek s'est d