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Libération

Bush plus près de la Palestine

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Ses déclarations exaspèrent le gouvernement israélien.
publié le 13 octobre 2001 à 1h15

Jérusalem

de notre correspondante

Les Palestiniens ont manifesté dans le calme, vendredi, contre les frappes américaines en Afghanistan. Signe que l'Autorité palestinienne a compris son intérêt à jouer le jeu avec les Etats-Unis, maintenant que le président Bush semble décidé, sinon contraint, à renoncer à son attentisme pour faire aboutir l'idée d'un Etat palestinien. A l'inverse, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, s'agace de plus en plus des initiatives de paix américaines en lesquelles il ne croit pas et dont il a peur de faire les frais.

Rencontre. En se redéclarant prêt, jeudi, à appuyer la création d'un Etat palestinien «dès lors que cet Etat reconnaît à Israël le droit d'exister», et à rencontrer Yasser Arafat «à condition qu'une telle rencontre puisse contribuer à faire avancer le processus de paix», George W. Bush signale à Ariel Sharon qu'il n'a pas d'autre choix que celui d'activer les efforts de paix. L'entourage du leader israélien s'est aussitôt crispé, déniant vendredi toute pression. Les Palestiniens, tout en exprimant leur satisfaction, ont réclamé des mesures concrètes.

Vendredi, le Yédiot Aharonot ­ plus gros tirage en Israël ­ soulignait que les détails de l'initiative de paix américaine avaient été présentés «aux dirigeants de la Jordanie, de l'Egypte et de l'Arabie Saoudite, mais pas à ceux d'Israël». Selon ce journal, ce plan reposerait sur les rapports Tenet et Mitchell. Il inclurait aussi des propositions en vue d'un accord final basé sur un Et