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Libération

«Le dialogue des cultures, gage de paix».

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Chirac en chantre d'une «éthique universelle» à l'Unesco.
publié le 16 octobre 2001 à 1h16

Quelles leçons tirer des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis ? Celles avancées, hier, par Jacques Chirac lors de la 31e conférence générale de l'Unesco à Paris, sont aux antipodes des thèses de Silvio Berlusconi. Contrairement au Premier ministre italien qui s'était fait le chantre, en septembre, de la «suprématie» et de «la supériorité de la civilisation occidentale» (Libération d'hier), le chef de l'Etat français a appelé à ne pas «tomber dans le piège que tendent les terroristes qui veulent soulever les hommes, culture contre culture, religion contre religion». D'emblée, il a «réfuté» le discours «qui se nourrit de toutes les peurs» axées sur «le choc des civilisations qui marquerait le XXIe siècle, de même que le XIXe siècle a vu s'affronter les nationalités et le XXe les idéologies. Un choc des civilisations, présent et à venir, qui serait plus radical, plus violent, plus passionnel parce qu'il verrait s'affronter des cultures et des religions».

La lutte contre le terrorisme est «un combat pour l'homme, pour l'homme contre la barbarie» et la réponse au discours des fanatiques, a-t-il poursuivi, passe par «le dialogue des cultures, gage de paix», par «l'égale dignité de toutes les cultures et leur vocation à s'interpénétrer et à s'enrichir les unes les autres». Ce principe, qui pourrait, selon lui, «être inscrit au frontispice de l'Unesco», est «une évidence, portée par toute l'histoire de l'humanité, histoire littéraire, artistique, architecturale. C'est aussi, et s