Une certaine confusion a régné pendant près de deux heures, au matin du 11 septembre, des contrôleurs aériens stupéfaits ayant du mal à réaliser l'horreur en train de se jouer dans le ciel du nord-est des Etats-Unis, alors que quatre avions venaient d'être détournés presque simultanément.
La transcription des échanges radio entre les équipages des quatre avions et le contrôle aérien publiée hier par le New York Times permet de reconstituer minute par minute la tragédie.
La première anomalie survient à 8 h 14 (heure de la côte Est, 12 h 14 GMT), lorsqu'un contrôleur tente d'appeler en vain l'équipage du vol 11 Boston-Los Angeles d'American Airlines, qui a décollé 14 minutes plus tôt.
Après dix minutes de silence, à 8 h 24, le contrôleur entend ces mots sur la fréquence radio: «Nous avons des avions. Restez tranquilles et tout ira bien. Nous retournons à l'aéroport. Personne ne bouge. Tout ira bien. Si vous essayez de faire quoi que ce soit, vous allez mettre en danger l'avion et vous-mêmes. Restez simplement tranquilles.» Pensant sans doute parler aux passagers, le pirate de l'air a appuyé par mégarde sur le bouton qui permet de transmettre sur la fréquence du contrôle aérien.
A 8 h 25, le contrôleur notifie aux autres centres de contrôle qu'un détournement est en cours.
A 8 h 29, le Boeing 767 infléchit sa course et se dirige au sud, direction New York. Quatre minutes plus tard, une voix dans le cockpit: «Que personne ne bouge, s'il vous plaît. Nous retournons à l'aéroport. N'ess