Kamel Daoudi, 27 ans, l'informaticien mis en examen pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme», a été interrogé, hier, à Paris, par le juge Ricard sur ses relations avec le chef supposé du réseau, Djamel Beghal, 36 ans, mais aussi sur son itinéraire. Pas encore sur les projets d'attentats kamikazes contre l'ambassade et le centre culturel américains à Paris, révélés par Beghal à Dubaï (Emirats arabes unis), les 22 et 23 septembre, au juge Bruguière. Kamel Daoudi ne comprend pas les accusations de son «frère de religion» Beghal, qui a indiqué à Dubaï (avant de se rétracter à Paris) que «Kamel l'informaticien devait assurer les transmissions par Internet entre les membres du réseau en Europe et réceptionner des ordres d'Afghanistan», ainsi que décoder des messages cachés dans des images électroniques. Du «délire», selon Kamel Daoudi, qui soutient à un proche que l'analyse de ses ordinateurs «ne révélera rien d'autre que deux ou trois connexions sur des sites islamistes durs».
Bac S à 17 ans. Hier, Kamel Daoudi a relaté son parcours. Fils aîné de Tehar, agent hospitalier à Vigneux-sur-Seine (Essonne), l'élève modèle passe son bac S à 17 ans et se relâche sur les études en Deug d'informatique, en 1995. Son père redoute la drogue et les fréquentations dans les cités. «Kamel est alors plus proche du rap que du Coran», souligne son avocat, Frédéric Bellanger. La même année, Kamel croise Djamel Beghal à la mosquée de Vigneux.
En 1996 et 1997, Kamel se