Les opérations militaires américaines en Afghanistan changent progressivement de nature. Depuis lundi, l'engagement à Kandahar et Kaboul de deux avions AC-130 du Commandement des opérations spéciales en est la première illustration (lire ci-dessous). Ces appareils très précis peuvent rester plusieurs heures au-dessus d'un secteur sensible et s'en prendre à ce que les militaires américains appellent des «emerging targets» (cibles émergentes). Par exemple, des taliban qui pointeraient leur nez.
La traque se rapproche du sol, et l'hypothèse d'actions terrestres est de plus en plus évoquée. Hier, la radio iranienne annonçait que des soldats américains avaient été héliportés près de Kandahar, dans le sud-est de l'Afghanistan. Une information non confirmée par le Pentagone. Plus disert que les autorités américaines, le Premier ministre britannique, Tony Blair, a évoqué devant la Chambre des communes de «nouvelles actions militaires», ce qui pourrait signifier des actions de commandos au sol. Le Pentagone a confirmé que des forces spéciales étaient positionnées à bord du porte-avions USS Kitty Hawk. Elles peuvent donc opérer en Afghanistan. Pour rejoindre ce pays depuis la mer, les hélicoptères MH-60 Black Hawk et MH-53 Pave Lowe doivent se poser sur des bases militaires pakistanaises, le temps de ravitailler en carburant.
Nouveaux moyens aériens. Ces développements interviennent alors que la campagne «soutenue» de bombardements, lancée le 7 octobre, se poursuit. Soixante cibles ont