Washington
de notre correspondant
Une issue de la campagne afghane avant l'hiver? Le secrétaire d'Etat, Colin Powell, n'a pas écarté l'hypothèse, hier: «Il serait dans notre intérêt et celui de la coalition que ce problème soit résolu avant l'arrivée de l'hiver, qui rendra nos opérations beaucoup plus difficiles», a-t-il déclaré à la télévision Fox, avant d'évoquer également le souci de respecter si possible le ramadan, qui commence à la mi-novembre. Au Pentagone, pourtant, on doute de plus en plus ouvertement des chances d'une chute rapide des talibans. Ces derniers, qui savent que l'hiver est leur meilleur allié, semblent d'ailleurs avoir choisi de se cacher et d'attendre. Pendant le week-end, les bombardements se sont poursuivis, les talibans rapportant de nombreuses victimes civiles, sans qu'il soit possible de le vérifier. Pour la première fois, les forces américaines ont aussi bombardé la ligne de front, au nord de Kaboul, à la satisfaction de l'Alliance du Nord, qui attend un soutien concret de Washington.
Après avoir médiatisé un important raid, organisé dans la nuit de vendredi à samedi vers Kandahar (sud), le Pentagone est redevenu muet sur les opérations terrestres qu'il mène dans la région. Selon le Sunday Times de Londres, qui cite une source au ministère de la Défense britannique, des équipes, auxquelles participent les SAS (troupes d'élites britanniques) accompagnés d'interprètes, tentent de coordonner les différents groupes de résistance et d'encourager les dése