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Libération

L'Alliance du Nord admet ses revers

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Les forces d'opposition piétinent aux portes de Mazar-I-Sharif.
publié le 23 octobre 2001 à 1h21

Jebel Saraj envoyé spécial

En dépit d'intenses combats, de bombardements aériens américains répétés et d'une rupture dans la ligne d'approvisionnement des talibans, les forces de l'Alliance du Nord piétinent, depuis une semaine, devant la grande cité de Mazar-I Sharif. Cet échec a été reconnu pour la première fois hier par un des principaux chefs militaires des forces d'opposition, le commandant Qari Mohammed Alam, qui se trouvait à Jebel Saraj, principal fief de l'Alliance, au nord de Kaboul. Dans une interview à Libération, il a d'abord justifié l'incapacité des siens à conquérir la deuxième ville afghane par leur «manque d'armes» et de munitions.

Huit experts américains. La prise de Mazar-I Sharif est l'objectif premier des forces de l'Alliance du Nord. La chute de la ville avait d'ailleurs été annoncée il y a quelques jours par des responsables de l'opposition, qui ne l'ont, à ce jour, pas démentie. Le commandant Alam, qui fut un des chefs de la résistance afghane à l'occupation soviétique, a aussi reconnu que les forces antitalibans avaient perdu le contrôle des abords de l'aéroport, dont la chute avait également été annoncée. Ces échecs interviennent en dépit des bombardements de l'aviation américaine, dont le responsable militaire afghan se félicite: «Ils sont très utiles. Ils ont permis de détruire une base des talibans et leurs ont causé beaucoup de pertes.» Il a aussi reconnu la présence de huit officiers américains opérant aux côtés des forces de l'Alliance dans cet