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Libération

L'ADN du «Chinois»sur les lieux du crime.

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Les analyses prouvent l'implication de Bonnal dans la fusillade au Plessis-Trévise.
publié le 24 octobre 2001 à 1h21

L'empreinte génétique de Jean-Claude Bonnal, 48 ans, né à Saïgon, alias le Chinois, a été retrouvée dans un gant abandonné dans sa fuite au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), le 16 octobre. La police judiciaire tient ainsi la preuve de son implication dans l'attaque à main armée, ce mardi-là à 7 heures, du domicile d'un radiologue et d'une ex-bijoutière qui ont été «saucissonnés» (ligotés) par cinq ou six hommes cagoulés exigeant l'argent, les bijoux et le coffre. Alertés discrètement par la nièce du couple cachée dans la salle de bains, trois policiers du commissariat de Chennevières ont déboulé et attrapé le guetteur Djamel Bessaffi, avant d'être la cible de coups de feu. Un brigadier et un gardien n'ont pas réchappé aux balles de 9 mm. Les tireurs ont filé à pied à travers les vergers derrière la maison. Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris ont interrogé le «guetteur» Bessaffi, déjà condamné aux assises du Val-de-Marne pour vols à main armée, sans rien en tirer. Ils ont alors «secoué» le milieu des voyous et ont récolté «des confidences» hors procès-verbal sur l'étrange comportement du Chinois. Ils ont ainsi appris que, le jour de la fusillade, Jean-Claude Bonnal a été vu «dans un état de surexcitation totale, débraillé et en sueur», qu'il aurait «lacéré sa cagoule, puis jeté les morceaux dans des WC», qu'il se serait «débarrassé d'un Beretta dans la Seine» et de ses chaussures. Les enquêteurs ont cherché à corroborer ces dires, et ont trou