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Libération

Courir à New York contre la peur

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3 000 hommes en armes ont été mobilisés pour le marathon.
publié le 5 novembre 2001 à 1h30

New York de notre correspondant

Un vol de colombes s'élève dans le ciel. Le maire Rudy Giuliani vient de tirer le coup de feu qui donne le départ du marathon de New York pour les 30 000 coureurs rassemblés sur le pont Verrazano. Au loin, les deux tours du World Trade Center ont à jamais disparu, mais les hélicoptères, eux, sont bien visibles.

Dédié aux victimes des attaques du 11 septembre, sous la bannière «United we run» (nous courons unis), le marathon s'est déroulé hier dans des conditions de sécurité sans précédent. Tout au long du trajet, les forces de l'ordre ont accompagné les sportifs. Même si la municipalité new-yorkaise a refusé de préciser combien de policiers et de membres de la Garde nationale avaient été mobilisés, on parlait hier de 3 000 hommes en armes, contre 2 000 l'an dernier. Les participants, de leur côté, ont tous dû montrer une pièce d'identité avant de s'élancer. Ils ne pouvaient porter qu'un seul sac en plastique, clairement identifié, pour d'éventuels vêtements de rechange. «Sûr que je me suis posé quelques questions avant de venir, reconnaissait Ann, étudiante venue de Boston, peu avant le départ. Tout le monde va courir avec un petit pincement au coeur en espérant que personne ne nous prenne pour cible.»

«Défi aux terroristes». Pour New York, toutefois, l'épreuve était aussi une nouvelle occasion de montrer la détermination de la cité à ne pas plier sous les menaces terroristes. «Cette ville a toujours su réagir, a déclaré Allan Steinfeld, directe