François Patriat, secrétaire d'Etat aux PME et à la Consommation, aimerait bien communiquer son «euro-enthousiasme» aux Français, pour que le temps du basculement du franc à l'euro soit le plus court possible. Sans pour autant prôner le «big bang».
Il est prévu une période de double circulation franc/euro jusqu'au 17 février. Le gouvernement a l'air de vouloir presser le mouvement pour faire en sorte que les francs disparaissent beaucoup plus vite. Pensez-vous que les Français soient prêts à cette marche forcée?
Après les concepts d'euroconfiance et d'eurovigilance que nous essayons de promouvoir depuis la fin du printemps, avec le ministère des Finances, je développe aujourd'hui le concept d'euro-impatience. Un passage rapide est meilleur tant du point de vue pratique que psychologique. Le commerce n'a pas intérêt à gérer longtemps une double caisse, des files d'attente, etc. Quant au consommateur, il ne lui sera pas non plus très simple de vivre avec deux monnaies: cela peut renforcer ses craintes, l'amener à se tromper ou à subir des augmentations de prix non justifiées. Les commerçants seront les intermédiaires qui permettront d'accélérer le passage. Cela suppose bien sûr que la préalimentation soit réussie. Nous avons prévu 7 milliards de pièces, alors que les besoins quotidiens en terme de croisière sont de 2,5 milliards. Il n'y aura donc pas de pénurie de pièces.
Il faut aussi que les Français multiplient les paiements en euros (chèques et cartes, ndlr) d'ici au 1er janv