Menu
Libération
Éditorial

Droit d'inventaire

Article réservé aux abonnés
publié le 6 novembre 2001 à 1h31

Si l'on peut légitimement nourrir quelques doutes sur la pérennité de la solidarité manifestée par certains pays européens à l'égard des Etats-Unis, force est de constater que Washington n'est pas pressé de mettre à l'épreuve la qualité de ce lien transatlantique. Que ce soit par peur d'être déçus ou par refus d'avoir à dévoiler des plans qu'ils sont aujourd'hui contraints de réviser, les responsables américains ont réduit a minima, depuis le début de la crise, leurs demandes de coopération militaire. Peut-être cela changera-t-il aujourd'hui et demain, lorsque le président Bush recevra Jacques Chirac puis Tony Blair, mais c'est loin d'être certain au vu du minisommet européen organisé dimanche soir à Londres (et à la va-vite) par le Premier ministre britannique; faute d'informations américaines conséquentes, on y a fort peu parlé des opérations en cours et des doutes qu'elles suscitent pour se concentrer sur les aspects humanitaires de la guerre en Afghanistan et sur la nécessité de parvenir rapidement à un apaisement du conflit israélo-palestinien. S'ils se montrent particulièrement «taiseux» sur les questions militaires, les dirigeants américains sont en revanche demandeurs d'une coopération dans les domaines policier et du renseignement. Elle ne leur est pas mégotée. Pour le reste et pour l'instant, les Etats-Unis se contentent de la solidarité politique de leurs partenaires européens. Mis à part l'exceptionnel soutien pour la politique américaine manifesté urbi et orbi p