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Libération

La France sur les fronts humanitaire et militaire

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Chirac a annoncé l'envoi d'avions de combat et un pont aérien.
publié le 17 novembre 2001 à 1h39

Des bombes et de l'aide humanitaire. Le président de la République a annoncé, vendredi soir à la télévision, l'envoi d'«avions de combat supplémentaires» et «la mise en place d'un pont aérien humanitaire», qui sera sécurisé par des militaires français à Mazar-i-Sharif. «L'action militaire menée contre les terroristes d'Al-Qaeda se poursuivra jusqu'à ce que le coeur du réseau terroriste, et notamment Ben Laden, soit neutralisé», a affirmé Jacques Chirac, qui a aussi insisté sur l'urgence de l'aide humanitaire pour «des millions d'Afghans en détresse».

Sécurité de l'aéroport. Vendredi vers midi, deux Transall ont décollé d'Istres (Bouches-du-Rhône) pour rejoindre l'Ouzbékistan, via la Turquie, avec à leur bord cinquante-huit militaires, issus notamment du 21e Rima de Fréjus. Durant le week-end, des hélicoptères américains devraient les acheminer vers Mazar-i-Sharif, où ils assureront la sécurité de l'aéroport. D'autres militaires français, peut-être 300 au total, devraient les y rejoindre pour une opération conjointe avec les Américains ­ en charge de la remise en état des pistes ­ et les Jordaniens ­ responsables du soutien sanitaire. «Notre objectif est que les avions puissent se poser directement à Mazar-i-Sharif, sans transiter par l'Ouzbékistan», explique un officier français.

A côté de cette opération de sécurisation de l'aide humanitaire, la France va s'engager militairement dans la lutte contre Al-Qaeda. Des avions de combat ­ sans doute des Mirage 2000-D de Nancy ­ devr