Des bombes et de l'aide humanitaire. Le président de la République a annoncé, vendredi soir à la télévision, l'envoi d'«avions de combat supplémentaires» et «la mise en place d'un pont aérien humanitaire», qui sera sécurisé par des militaires français à Mazar-i-Sharif. «L'action militaire menée contre les terroristes d'Al-Qaeda se poursuivra jusqu'à ce que le coeur du réseau terroriste, et notamment Ben Laden, soit neutralisé», a affirmé Jacques Chirac, qui a aussi insisté sur l'urgence de l'aide humanitaire pour «des millions d'Afghans en détresse».
Sécurité de l'aéroport. Vendredi vers midi, deux Transall ont décollé d'Istres (Bouches-du-Rhône) pour rejoindre l'Ouzbékistan, via la Turquie, avec à leur bord cinquante-huit militaires, issus notamment du 21e Rima de Fréjus. Durant le week-end, des hélicoptères américains devraient les acheminer vers Mazar-i-Sharif, où ils assureront la sécurité de l'aéroport. D'autres militaires français, peut-être 300 au total, devraient les y rejoindre pour une opération conjointe avec les Américains en charge de la remise en état des pistes et les Jordaniens responsables du soutien sanitaire. «Notre objectif est que les avions puissent se poser directement à Mazar-i-Sharif, sans transiter par l'Ouzbékistan», explique un officier français.
A côté de cette opération de sécurisation de l'aide humanitaire, la France va s'engager militairement dans la lutte contre Al-Qaeda. Des avions de combat sans doute des Mirage 2000-D de Nancy devr