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Libération
Interview

Les Verts contre «la politique du gros bâton»

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publié le 17 novembre 2001 à 1h39

Les Verts sont les seuls parmi les députés à avoir voté contre la LSQ. Noël Mamère, député de Gironde et candidat à l'élection présidentielle, revient ici sur les raisons de cette opposition.

«C'est un fourre-tout, permettant au gouvernement, sous couvert de lutte contre le terrorisme, de faire entrer dans la loi des choses procédant de l'amalgame. Qu'est-ce qui justifie l'interpellation des personnes au pied des immeubles? Voilà qui stigmatise encore un peu plus les banlieues et qui renforce la haine du flic! De même, cette autorisation donnée aux vigiles privés de faire des fouilles à corps, et qui s'apparente au délit de mauvaise mine! Et on fait entrer la réglementation des raves-parties dans une loi sur la sécurité, ce qui est une manière de pénaliser la jeunesse! Quant aux six mois de prison punissant ceux qui ne payent pas dans le train ou le RER, c'est scandaleux dans un pays où vivent 1,7 million de travailleurs pauvres, sans compter ceux qui n'ont rien et attendent toujours le relèvement des minima sociaux! Que l'on nous dise carrément que, maintenant, c'est la politique du gros bâton, tout en affirmant que l'on défend les libertés individuelles. La gauche semble ne pas avoir compris que quand elle marche sur les terres de la droite, elle perd et se disqualifie! Les socialistes ont voté cette loi avec la complicité de la droite et des chevènementistes. Ils sont tous dans le même radeau sécuritaire. En tant que candidat à l'élection présidentielle, je vais le martele