Les derniers bastions talibans semblent près de tomber et le piège se referme sur Oussama ben Laden (lire ci-dessous). A Kandahar, «des talibans, dont des officiels de haut rang, sont en contact avec nous. Ils ont accepté la réconciliation nationale et la formation d'un gouvernement national», a déclaré Hamid Karzai, leader pashtoun proche de l'ex-roi Zaher Shah. A Kunduz, un verrou stratégique au carrefour de plusieurs routes, des commandants talibans, assiégés depuis plusieurs jours par les moudjahidin et pilonnés par l'aviation américaine, ont contacté l'Alliance du Nord en vue d'une reddition. Quelque 150 talibans désireux de se rendre auraient même été massacrés par des combattants arabes d'Al-Qaeda.
«Large base». A Kaboul, à peine les talibans partis, les différentes factions de l'opposition afghane ont commencé à se disputer le pouvoir. Le président Burhanuddin Rabbani, chassé en 1996 par les talibans mais toujours reconnu par l'ONU, a regagné samedi la capitale. Ce Tadjik, qui dirige l'Alliance du Nord, semble déterminé à reprendre son rôle de président, une éventualité qui créerait des tensions avec les Pashtouns, qui représentent 40 % des 26 millions d'Afghans. Abdullah Abdullah, le ministre des Affaires étrangères de l'Alliance, a tenté hier de rassurer l'opposition pashtoune en assurant que sa formation n'avait pas l'intention de monopoliser le pouvoir. Il s'est prononcé pour un «gouvernement à large base».
L'entourage de l'ex-roi Zaher Shah, un Pashtoun, a critiqu