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Libération

Josselin se heurte au verrou ouzbek

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A Tachkent, le ministre n'a pas pu débloquer l'aide humanitaire française.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Tachkent envoyée spéciale

La chute de Mazar-i-Sharif, il y a quinze jours, puis celle de Kaboul avaient suscité un vaste élan de générosité en Europe, et notamment en France, qui s'était jusqu'ici tenue à l'écart des opérations américaines de guerre en Afghanistan. Il fallait, disait-on, assurer au plus vite avant l'hiver l'arrivée de l'aide humanitaire. Paris promettait de sécuriser l'aéroport de Mazar-i-Sharif, Berlin parlait d'envoyer 3 000 hommes, Londres de s'installer à l'aéroport de Kaboul. Deux semaines plus tard, l'objectif reste toujours d'assister les civils afghans, mais le constat s'impose que de nombreux obstacles se dressent encore sur cette voie.

Arrivé hier à Tachkent, où il s'est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères et des Situations d'urgence, le ministre de la Coopération Charles Josselin a pris la mesure des nombreux verrous qui entravent l'arrivée de l'aide: le verrou de l'Ouzbékistan d'abord, qui s'obstine à maintenir sa frontière fermée, mais aussi celui de l'Afghanistan, où la guerre continue et où la présence de soldats étrangers ne semble guère souhaitée.

Attitude procédurière. Aussi le ministre a-t-il dû se contenter de promesses avant d'aller aujourd'hui se rendre compte par lui-même de la situation à Termez, à la frontière ouzbéko-afghane, passage obligé de l'aide vers Mazar-i-Sharif. «J'ai bon espoir que le fret humanitaire français puisse, dans les prochains jours, traverser le fleuve Amou-Daria (qui marque la frontière entre l'Ou