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Libération

Les derniers talibans entre reddition et résistance.

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Le sort des 2000 combattants islamistes étrangers du nord de l'Afghanistan au coeur des tractations .
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Négociations pour obtenir la capitulation des talibans et des volontaires islamistes assiégés depuis dix jours à Kunduz, résistance de la milice fondamentaliste à Kandahar et aux portes mêmes de Kaboul: le sort des deux dernières poches de résistance des talibans continuait à se jouer hier dans une grande confusion. A en croire l'Alliance du Nord, les talibans retranchés à Kunduz, leur dernier bastion du nord de l'Afghanistan, et pilonnés par les B-52 américains, ont montré hier les premiers signes d'une possible capitulation, après la reddition d'une centaine de leurs combattants. Les tractations achoppent cependant sur le sort des quelque 2 000 combattants islamistes étrangers ­ Pakistanais, Arabes, Ouzbeks et Tchétchènes ­ qui redoutent d'être exécutés par l'Alliance, comme l'auraient été certains de leurs camarades après la prise de Mazar-i-Sharif (lire ci-dessous).

Menaces. Washington et Londres veulent au contraire éviter qu'ils s'évanouissent dans la nature et se regroupent ailleurs. Le responsable de l'Alliance sur le front confirmait jeudi qu'«aucun milicien étranger n'avait déposé les armes» et menaçait: «Nous sommes prêts à entrer dans la ville, et ceux qui résisteront seront tués.» Un général de l'Alliance a toutefois évoqué la possibilité d'ouvrir aux «mercenaires un couloir vers Kandahar», le fief des talibans dans le Sud, en échange d'une reddition. L'ONU, approchée pour servir d'intermédiaire, a refusé ce rôle. Pour prévenir toute fuite par la mer, des navires