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Libération

La semaine de toutes les sécurités

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Policiers, magistrats, députés et gouvernement préparent de nouvelles initiatives sur la question.
publié le 24 novembre 2001 à 1h44

Le thème sécuritaire va continuer d'alimenter le débat, la semaine prochaine. Etat des lieux.

Des policiers très offensifs. La démonstration de force des syndicats de police qui, en douze jours et quatre manifs, ont mobilisé 50 000 collègues, soit un tiers de la profession, risque de se payer très cher. Boosté par de nouveaux chefs, les officiers du Snop (59 %), «prêts à marcher sur Matignon ou l'Elysée, s'il le faut», ont réclamé vendredi «l'abrogation de la loi sur la présomption d'innocence», taxée de «loi pour les voyous». Leur leader, Jean-Pierre Raynaud, entend démolir mardi devant la commission des lois de l'Assemblée nationale «les dispositions les plus paralysantes, comme le droit de se taire pour les suspects, la non-détention provisoire pour les mis en cause passibles de moins de cinq ans de prison et l'interdiction de placer en garde à vue des témoins». Le Snop a pris de court son concurrent Synergie-officiers (34%) qui bataille contre ce texte depuis sa genèse, avec son alter ego Alliance (32 % de gardiens). Les deux, plutôt à droite, ont «trouvé un écho favorable auprès de Julien Dray» (PS) chargé d'un rapport sur les «conséquences» de la loi. Faute d'un «Grenelle de la sécurité», Alliance et Synergie organisent avec les commissaires et les magistrats de l'USM (majoritaire modéré) un colloque sur la sécurité le 11 décembre «avec des pompiers, enseignants, pénitentiaires, victimes et SOS Racisme». Les syndicats, qui veulent «du blé pour les poulets», vont reprend