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Libération

C'est le problème de la gauche, dit la droite

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Même s'ils minorent la menace, le RPR attaque et Pasqua s'essaie à la méthode Coué.
publié le 26 novembre 2001 à 1h43

Drôle de précampagne. L'Elysée la jauge avec un zeste d'inquiétude. Sans être mauvais, les sondages ne sont pas folichons. «Et il y a deux mauvaises nouvelles pour Jacques Chirac: le remplacement d'Alain Lipietz par Noël Mamère et la percée de Chevènement», constate un de ses proches. L'entourage présidentiel appréhende le matraquage du candidat vert sur les affaires. Et observe à la loupe le braconnage du second sur les terres de droite.

Dès septembre, l'Elysée et le RPR se sont penchés sur le «Che». Sondages épluchés, intentions de vote décortiquées: «Sur 100 voix qui se portent sur lui au premier tour, 40 partent sur Jospin au second et 36 sur Chirac», note un conseiller du chef de l'Etat. Optimiste, il ajoute: «Chevènement fout le bordel chez Jospin et nous apporte un tiers de ses voix. C'est le "troisième homme" le moins emmerdant pour nous. C'est moins dur à gérer qu'un Bayrou ou un Madelin à 15 %.» En fait, selon les derniers sondages, les reports de voix se font à 50-50. Le tout résumé par Jacques Chirac donne: «On a beau dire, Chevènement, c'est le problème de Jospin, pas le nôtre.»

«Surpris». Au RPR, même analyse, l'optimisme en moins. «Avec ses envolées sur la Corse, la République, la nation, il a rembourré son petit matelas. La moitié de ceux qui l'ont rejoint ne reviendra pas chez nous. Ils sont depuis longtemps en rupture du RPR. Ils ont un profil particulier: ce sont des vieux gaullistes de gauche, viscéralement attachés à la nation.» Pas seulement, pu