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Libération

L'alliance, maitresse de tout le nord

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Les nouveaux maîtres de Kaboul multiplient les signes d'ouverture avant la conférence de Bonn.
publié le 26 novembre 2001 à 1h44

Assiégée par l'Alliance du Nord et bombardée par l'aviation américaine depuis deux semaines, la ville de Kunduz, dernier bastion taliban au nord de l'Afghanistan, est sur le point de tomber. Alors que ses défenseurs se rendent en masse, les forces du général ouzbek Abdul Rachid Dostom ne sont plus qu'à trois kilomètres de la ville.

Les combats, pourtant, se poursuivaient dans les environs immédiats, notamment à l'est, où les troupes d'une autre composante de l'Alliance ­ dirigée par le général tadjik Mohammed Daoud ­ étaient gênées dans leur progression par la persistance de poches de résistance talibanes. Elles ont néanmoins réussi à s'emparer sans problème de Khanabad, dernier verrou avant Kunduz, où de nombreux combattants talibans se sont rendus.

«Futur gouverneur». C'est semble-t-il après de difficiles négociations et peut-être même après la conclusion d'un accord avec les talibans que les hommes de Dostom ont pu s'approcher du dernier bastion des «étudiants en théologie» dans cette partie de l'Afghanistan. Mais la poussée des combattants du général ouzbek pourrait avoir une autre raison: selon l'agence Afghan Islamic Press (AIP, basée au Pakistan), ces derniers sont dirigés par un commandant pashtoun, Shamshoul Haq Nasar. A l'évidence, cette nomination a rassuré les talibans et la population de Kunduz ­ majoritairement pashtoune ­, à l'heure où perdure la crainte de massacres interethniques.

Même si les forces de Dostom apparaissent en meilleure position pour prendre la v