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Libération

L'Alliance du Nord revient sur ses positions

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A Bonn, elle a consenti au déploiement d'une force multinationale.
publié le 30 novembre 2001 à 1h47

Bonn envoyé spécial

Mercredi, c'était «non mais...». A présent, c'est «oui, à condition que...». En l'espace d'une journée, l'Alliance du Nord a assoupli considérablement sa position sur la question du déploiement d'une force multinationale sous mandat de l'ONU en Afghanistan dont elle a admis hier publiquement le principe. «Notre intention n'est pas de nous opposer au déploiement de troupes étrangères. Une fois qu'il y aura un mécanisme de transition pour l'Afghanistan, si le besoin s'en fait sentir et nécessite la présence de forces internationales, nous ne nous y opposerons pas», a affirmé devant la presse le chef de la délégation de l'Alliance du Nord à la conférence interafghane de Bonn, Younos Qanooni. La veille (Libération d'hier), il s'était montré hostile à cette idée, il estimait que, la sécurité étant assurée en Afghanistan, la venue d'une telle force n'était pas nécessaire.

Laissant entr'ouverte une petite porte pour la discussion, il avait imaginé qu'une telle force pourrait se déployer si l'insécurité se développait et «dans le cadre d'une solution de paix globale [...]» à Kaboul. Mardi, le président Borhanuddin Rabbani, en principe chef de l'Alliance du Nord et de facto du pouvoir qui se met en place dans la capitale, avait eu une position encore plus tranchée. «Le peuple afghan n'acceptera pas [...] qu'une force étrangère, quelle qu'elle soit, s'installe en Afghanistan. [...] Toutes les forces étrangères doivent quitter l'Afghanistan», avait-il déclaré depuis D