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Libération

La loi Guigou fait rouvrir la bourse de Vaillant

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Le ministre de l¹Intérieur accorde une rallonge de 400 millions aux policiers.
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

C¹est en parlant primes et moyens, loi de programmation, que le ministre de l¹Intérieur et les syndicats de policiers ont tenté de solder une partie des comptes sur le débat violemment ouvert sur l¹insécurité et la contestation de la loi sur la présomption d¹innocence. Mais Daniel Vaillant sait que sa signature au bas d¹accords dont la traduction est essentiellement monétaire ne réglera pas le malaise de ses troupes et ne suffira pas à dissimuler les divisions internes de la majorité plurielle sur ces questions. Au mieux, le deal permettra au gouvernement Jospin d¹avoir la paix durant la présidentielle.

«Geste». Le ministre de l¹Intérieur a remis hier dans les négociations une rallonge de 400 millions de francs (60,98 millions d¹euros) lors d¹une table ronde avec les syndicats de police qui a débuté à 21h 45 pour se terminer par un accord aux alentours de minuit. Reçus dans la journée par le directeur de cabinet de Vaillant et le patron de la police nationale, les syndicats parlaient tout d¹abord d¹un «geste» ou d¹un «volume» «globalement satisfaisant», mais critiquaient la «répartition» de la rallonge. Ainsi, le doublement de «l¹allocation de service» (primes) des gardiens de la paix, qui passe à 1 200 francs (14 400 francs par an), était accepté hier soir par le Syndicat national des policiers en tenue de province (SNPT, majoritaire) mais était contesté par Alliance (34 % du corps), qui exigeait 200 francs de plus. Son leader, Jean-Luc Garnier, évoquait les sept policiers t