Londres de notre correspondant
Tony Blair et Jacques Chirac ne voient, pour l'instant, aucune raison d'étendre à l'Irak la guerre menée en Afghanistan. Les deux hommes, réunis hier à Londres lors du 24e sommet franco-britanni que, ont exprimé, selon le président français, «un accord total» sur la lutte contre le terrorisme. Ils estiment l'un et l'autre qu'il n'y a pas à ce stade «de lien établi» entre le régime de Bagdad et l'organisation de Ben Laden.
Dans une déclaration conjointe, les deux pays rappellent que l'offensive en cours «est destinée à éradiquer les réseaux d'Al-Qaeda et à faire disparaître le régime taliban qui les a protégés». Pas à écraser les autres bêtes noires de l'Amérique. Le combat contre le terrorisme, précise le texte, est une oeuvre «de longue haleine» et «comporte de nombreux aspects, notamment judiciaires, financiers et policiers». Une façon de souligner que la réplique ne peut être strictement militaire. George Bush avait mis lundi Saddam Hussein en demeure d'autoriser le retour des inspecteurs de l'ONU chargés de détruire l'arsenal de mort irakien. En cas de refus, le président des Etats-Unis n'avait pas voulu dire quelle serait sa réponse, mais avait lancé à l'intention du maître de Bagdad: «Il verra bien!»
Malgré cette menace à peine voilée, l'Elysée ne croit pas à l'imminence d'une attaque américaine contre l'Irak. «Il ne semble pas que les Etats-Unis envisagent d'autres actions», déclare-t-on dans la délégation française. A plus long terme, Blai