«Je ne parviens pas à penser à la mort comme la plupart. Ce n'est que l'enveloppe terrestre qui disparaît. L'âme, elle, poursuit son chemin en empruntant des corps différents, tous périssables. Le corps astral perdure et se réincarne indéfiniment, ce qui nous permet à tous de nous retrouver. Il n'est pas un moment où nous n'ayons été, et il n'en est point où nous cesserons d'exister. J'en ai des preuves. Ce n'est pas une petite théorie baba pour écarter la terreur et ignorer les vraies questions: les védas et la Baghavad Gita ne badinent pas avec la vie.» (Rapido, Londres, décembre 1990)
Contrairement à celui de tant de dizaines de millions de fidèles des Beatles qu'il a inspirés, le mysticisme de George Harrison n'était pas de pacotille. Très tôt dérouté par les aspects futiles de la Beatlemania, il cherchera à trouver un écho à sa tristesse congénitale, à donner un sens à la superficialité de son adulation planétaire. C'est à travers la musique, celle de Ravi Shankar, qu'il s'orientera vers les chemins de Katmandou ou, plus exactement, de Rikikesh, où se situe l'ashram de son guru, le fameux (grâce à lui) Maharishi Mahesh Yogi.
Star tiers-mondiste. Mais autant que son attrait pour les ragas, qui résonnent en lui comme le souvenir de mélopées d'existences antérieures (il croit fermement à la métempsychose), c'est son blues constitutif, cette empathie existentielle avec les souffrances humaines, qui va l'amener à devenir la première rock star tiers-mondiste.
Dès 1965, les prémi