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Libération

L'euro a passé le test du premier jour ouvrable

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Les citoyens de l'Euroland jonglent avec les deux devises et montrent leur volonté de s'adapter sans attendre.
publié le 3 janvier 2002 à 21h34

Joli concert de satisfecit des politiques, maxi-excitation des citoyens, et pas mal de confusion. A J + 2, et après une première journée de gammes passée sans anicroches, l'euro vivait hier son premier test grandeur nature: la réouverture des commerces et des banques. Une journée test qui devait donner le la. Verdict: malgré quelques couacs, l'adaptation est sur la bonne voie.

Plus gagnés par l'europhorie que par l'europhobie, 304 millions d'Européens ont débuté l'euroconversion. Ils ont découvert des files d'attente dans les banques. Ils ont apprivoisé les nouveaux billets et fait face aux doubles caisses. Ce mercredi fut donc un apprentissage en temps réel de l'union monétaire dans la rue. «Un franc succès», a pavoisé Pedro Solbes, le commissaire européen chargé des Affaires monétaires. Dopé par les louanges, et surtout par la confiance que lui prêtent les cambistes, l'euro a repassé au-dessus des 0,90 dollar hier sur les marchés de change.

En France, la transition se fait sans grande douleur. La «fête n'a pas été gâchée par une grève, [...] quasiment un sans-faute», a assuré, soulagé, le ministre de l'Economie Laurent Fabius. La grève a été peu suivie dans les banques et à la Poste. Entre zéro et 20 % des guichets, selon les réseaux, sont restés fermés. Les syndicats ont appelé à la suspension du mouvement.

Electrisés par le rendez-vous, les hypermarchés n'ont pas disjoncté. Pour répondre aux angoisses cumulées des clients et des employés, des «euroformateurs» veillaient au