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Libération

Petits succès et grosses couleuvres

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Excepté deux mesures d'envergure, le bilan écologique de Jospin est maigre.
publié le 8 janvier 2002 à 21h36

Cinquante-huit actions concrètes! Au moment de quitter le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dominique Voynet a cru bon de résumer d'un chiffre très précis le bilan de son action entre 1997 et 2001. Son successeur, Yves Cochet, à l'occasion de ses voeux, s'est lancé, hier, dans un inventaire à la Prévert pour vanter l'action de son ministère. Ce souci de surligner la moindre mesure concrète masque mal la peine qu'ont les écologistes à s'appuyer sur le bilan du ministère de l'Environnement pour vanter les mérites de l'expérience plurielle entamée en 1997.

Mais les Français ne jettent pas aux orties la présence des écologistes au gouvernement. En juin 2001, ils étaient 42 % à être «satisfaits» de l'action de Dominique Voynet. Contre 48 % de «mécontents» (1). Ce solde légèrement négatif ne tient pas compte des récentes décisions gouvernementales prises contre l'avis du ministère de l'Environnement, sur l'implantation du troisième aéroport international à Chaulnes (Picardie) ou la réouverture du tunnel du Mont-Blanc. Cette perception finalement assez mollassonne de la présence verte au gouvernement n'a pourtant pas empêché Noël Mamère, sitôt investi candidat des Verts à l'élection présidentielle, de s'installer autour de 8 % dans les sondages. Et ce malgré l'image peu reluisante donnée par le mouvement écologiste depuis le printemps.

Jospin pingre. Pourtant, après la fermeture de Superphénix et l'abandon du canal Rhin-Rhône, deux décisions radicales pr