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Libération

Chirac, 28 %: Rien ne sert de courir

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publié le 11 janvier 2002 à 21h38

Jacques Chirac téléphone et reçoit beaucoup. Mais n'a encore rien tranché. Doit-il caler son calendrier sur celui de Lionel Jospin, c'est-à-dire démarrer fin février ? Ou doit-il retarder au maximum son entrée en campagne ? Mercredi, lors d'un déjeuner à l'Elysée, plusieurs parlementaires de droite l'ont pressé d'aller vite. Sûr d'être présent au second tour, lui aurait plutôt l'intention d'attendre la mi-mars. Comme Mitterrand en 1988, il veut «profiter au maximum de son statut institutionnel». Au final, «ça sera au feeling», assure un de ses conseillers, rappelant qu'en 1995 Chirac avait pris sa décision «quatre jours avant» de l'annoncer. Tout dépendra des sondages. Si le chef de l'Etat a fait le vide à droite, il n'a pas réussi à creuser l'écart avec Jospin, qui a pourtant les «mains dans le cambouis». D'où une certaine inquiétude à l'Elysée. Pour son programme, Jacques Chirac, qui a «picoré un peu partout», veut présenter «cinq ou six» mesures-phares. D'abord développées dans un «discours fondateur», elles pourraient ensuite faire l'objet d'une lettre à tous les Français. La composition de l'équipe est presque finalisée. Avec un soviet suprême réunissant les quinze principaux responsables RPR, UDF et DL prochiraquiens, chapeautés par un petit exécutif de deux ou trois personnes, dont dépendront trois porte-parole reflétant les sensibilités de l'UEM. Le staff de l'Elysée coiffera le tout. Sur le terrain, techniquement tout est prêt. Le RPR masqué par la feuille de vigne