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Libération

A distance de la gauche officielle

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A Clisson, les militants d'Attac aspirent à «une autre politique».
publié le 19 janvier 2002 à 21h44

Clisson (Loire-Atlantique) envoyé spécial

Les multinationales n'ont pas encore pris pied dans le vignoble nantais. Mais, à Clisson, en plein pays du muscadet, les militants d'Attac n'en finissent pas d'échafauder des plans pour tenter d'endiguer la mondialisation libérale. Ce lundi soir, ils sont une douzaine à se retrouver dans la salle du Connétable-Olivier-de-Clisson. Au menu de la réunion, la préparation d'un festival de films consacrés aux ravages de la mondialisation et de courts métrages illustrant des solutions de remplacement. Leur manière à eux de faire de la politique, «concrètement», «au plus près des préoccupations des gens». A mille lieues des échéances électorales «déconnectées des réalités» qui se profilent à l'horizon. La présidentielle? Le sujet n'est même pas abordé. «La seule fois où nous avons parlé des élections entre nous, se souvient Jacques Vincent, le responsable du comité local d'Attac-Clisson, c'était au moment des municipales, l'an dernier, parce que nous avions interpellé les candidats.»

Contre-pouvoir. Ni déboussolés ni perdus, simplement critiques, à la recherche d'une autre manière de faire de la politique. «Le grand soir, merci, j'en ai soupé», balaie Jacques Vincent, également ouvrier pépiniériste et militant de la CFDT. Christian, venu en voisin de Nantes, a justement rejoint Attac parce que «les politiques ne répondent plus aux exigences actuelles». «L'élection présidentielle se joue dans un bocal clos, à côté de ce que vivent les citoyens»