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Libération

Embouteillage à Porto Alegre

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La classe politique française s'invite au forum social de l'anti-Davos, fin janvier au Brésil.
publié le 19 janvier 2002 à 21h44

Ça se bouscule au portillon. Jean-Pierre Chevènement, qui s'y est rendu l'an dernier, pourrait servir de guide à Noël Mamère, à moins que ce dernier préfère la compagnie d'Alain Lipietz. Et Olivier Besancenot, lui aussi déjà du voyage l'an passé, pourrait tenir lieu de traducteur, puisqu'il maîtrise le portugais. A défaut de fraterniser autour d'une caïpirinha, les candidats MDC, Verts et LCR à l'élection présidentielle vont se croiser dans quinze jours à Porto Alegre (Brésil), à l'occasion du deuxième forum social mondial, incontournable rendez-vous planétaire pour qu'un «autre monde soit possible».

Plus de 50 000 militants venus de plus de 130 pays sont attendus dans cet anti-Davos coorganisé par Attac. Outre ces trois candidats déclarés, pas moins de six ministres (Marie-George Buffet, Guy Hascoët, Charles Josselin, Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Luc Mélenchon, Christian Paul) vont se rendre au Brésil. Et une bonne partie de la caravane électorale française s'y retrouvera. Le forum économique mondial, qui se tient en même temps à New York et non pas à Davos, n'attirera pas de son côté le gratin politique national. Seul le ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius, ira y exhiber sa «gauche moderne».

Convergences. Jacques Chirac et Lionel Jospin ne seront pas physiquement à Porto Alegre. Mais ils y auront des antennes. Le président de la République, qui fera de la régulation de la mondialisation, dans un registre compassionnel, l'un de ses thèmes de campagne, «a ju