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Libération

Les «anti» en voix de développement

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Les opposés à la mondialisation poussent les candidats à prendre leur programme en compte.
publié le 19 janvier 2002 à 21h44

Attac s'invite dans la campagne électorale. Samedi, l'association, qui milite en faveur de l'instauration de la taxe Tobin sur les transactions financières internationales destinée à freiner les ardeurs spéculatives, convie ses militants à un grand rassemblement au Zénith pour le lancement de sa plate-forme 2002. Un quatre-pages tiré à 500 000 exemplaires doit servir de base à une «interpellation démocratique» des candidats par les citoyens, selon Bernard Cassen, le président d'Attac-France.

«Education populaire». «Un vote comptera encore davantage si ses enjeux ont été éclairés par le débat, si les citoyens, bien informés, se sont exprimés en connaissance de cause et n'ont donc pas remis un chèque en blanc à leurs élus», précise l'éditorial de ce programme «pour une autre mondialisation». Ce manifeste reprend les traditionnelles revendications de cette association qui se qualifie volontiers de «mouvement d'éducation populaire tourné vers l'action». A commencer bien sûr par l'instauration de la fameuse taxe Tobin, dont le gouvernement français a voté le principe mais ne l'appliquera que quand d'autres pays auront franchi le pas. Au menu également, la suppression des paradis fiscaux, le refus des OGM et des licenciements pour convenance boursière, l'annulation de la dette des pays du tiers-monde et la défense des services publics, entre autres.

A la lumière de la crise argentine, Attac accentue sa pression pour réclamer un véritable contrôle citoyen des organismes multilatéraux