Menu
Libération

Médecins: nuit de garde pour la négociation

Article réservé aux abonnés
La majorité des praticiens libéraux ont fermé leur cabinet pour la «journée sans toubibs».
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

C'est parti pour de longues heures de négociation. Hier, vers 17 heures, alors que la journée «Santé morte» a rencontré un succès massif (lire ci-contre), a débuté la «réunion conclusive» entre les dirigeants des caisses d'assurance maladie et MG France, deuxième syndicat de généralistes et seule organisation à s'y rendre.

Pierre Costes, président de MG France, a lâché, juste avant d'entrer dans la salle: «Construire un accord, tel est notre objectif, il était temps de reprendre ces négociations. L'Unof (Union nationale des omnipraticiens français, ndlr) n'est pas là, mais elle nous rejoindra peut-être cette nuit, en tout cas on l'espère.» De son côté, le président de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Jean-Marie Spaeth, pronostiquait une «longue nuit» de discussions, ajoutant: «Nous revaloriserons les médecins généralistes, y compris l'acte de base. Nous engageons ces négociations et nous comptons aboutir pour apporter des réponses et définir un contrat de progrès pour l'ensemble des médecins généralistes.» Juste avant, Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, avait donné le ton en tendant la main aux personnels de santé, jugeant indispensable «une revalorisation» du métier de médecin généraliste.

De fait, si les uns et les autres ne le disaient pas ouvertement, ils étaient optimistes. Et l'accord paraissait en début de soirée presque calé. Selon plusieurs sources, la Cnam proposerait une hausse immédiate du prix de la consultation à 18,5 euros