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Libération

Pas de panique aux urgences

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Samu et hôpitaux ont rarement été débordés.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Un message type. «En raison de la grève des médecins généralistes, le cabinet est fermé du mercredi 23 janvier 7 heures du matin au jeudi 24 janvier 7 heures du matin. En cas d'urgence, veuillez contacter le médecin de garde en composant le 15. Merci de votre compréhension. Bip.» Hier, les répondeurs des médecins généralistes se ressemblaient. Les médecins, eux, s'occupaient. 450 d'entre eux étaient partis pour un brunch à Cintegabelle (Haute-Garonne), le fief électoral du Premier ministre Lionel Jospin. Sur un marché lyonnais, certains avaient organisé des prises de tension gratuites. Pendant qu'à Anneyron (Drôme), à Lille ou dans l'Essonne, leurs collègues donnaient leur sang ou que dans le Nord, d'autres mimaient une fuite à la frontière belge. D'autres encore profitaient de leur journée libre pour dénoncer leurs conditions de travail ou écouter Elisabeth Guigou, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, reconnaître sur France Info la nécessité «bien sûr» de «revaloriser [leur] rémunération» et espérer à l'issue du Conseil des ministres que «tous les syndicats seront autour de la table».

Comme un dimanche. Hier, «journée sans toubibs», les patients ont dû faire avec. Ou presque. Sur le site www.doctissimo.fr, dans les préfectures, les Ddass, ou au Samu, ils pouvaient trouver la liste des médecins réquisitionnés. Mais à quoi ressemble une journée de grève nationale des médecins généralistes dans les salles d'attente des médecins d'astreinte ou au standard des urgences? «