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Libération

Besancenot : réunion de rupture

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Le représentant LCR s'en prend au Medef, à Fabius et aux Verts.
publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Olivier Besancenot fait sa mue. Le postier même pas trentenaire peut concourir pour la présidentielle. C'est sûr, le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire dispose de 575 promesses de signature. Même le communiste très orthodoxe Jean-Jacques Karman, conseiller général de Seine-Saint-Denis, venu samedi soir assister en voisin au premier meeting de campagne du candidat «100 % à gauche» à Saint-Denis, a paraphé cette indispensable feuille de route pour la bataille électorale. «Faut pas le dire, pas faire de publicité», plaisante Pierre-François Gron, mandataire financier de la campagne, trop heureux d'exhiber le papier signé. «On fait autant que Robert Hue dans ses meetings», ajoute un membre du bureau politique de la Ligue. Un millier de personnes sont inscrites au banquet qui suit les discours, et dans la salle, à deux pas du Stade de France, ils sont plus de 1 500 rassemblés pour entendre le candidat de «la rupture avec le système capitaliste». «Un collègue de boulot m'a demandé si je comptais vraiment remplir le Stade de France pour mon premier meeting. Il avait mal lu l'affiche. On n'en est pas là», reconnaît le prétendant «de la gauche de gauche», selon l'expression de Pierre Bourdieu, à qui hommage a été rendu en début de meeting.

«Tout convertir». La banderole tendue derrière la tribune sonne comme une réponse au programme du Parti socialiste: «La vie en mieux, la vie ensemble». «Nos vies valent plus que leurs profits», rétorque la LCR, prête à en découdre avec