Et si Jacques Chirac avait commencé sa campagne par une erreur de communication? Président, mais de plus en plus candidat, le chef de l'Etat a réuni ce week-end ses principaux lieutenants. Un huis clos médiatisé, derrière les grilles de l'Elysée, qui met à mal la «cohérence» de son discours. Décidé à assumer le plus longtemps possible sa fonction présidentielle, il réunit dans un palais de la République ses troupes et leur promet que, «sous peu», c'est-à-dire d'ici à la fin de la semaine, l'adresse de son QG sera dévoilée.
Col roulé. Deux temps pour cette mobilisation chiraquienne. Avec à ses côtés son directeur de campagne, Antoine Rufenacht, maire RPR du Havre, le chef de l'Etat, en pull à col roulé, a d'abord invité, samedi, les poids lourds à vider leur sac, à donner des conseils. Côté RPR: Michèle Alliot-Marie, la présidente du mouvement, côtoyait Patrick Devedjian, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Christian Poncelet, le président du Sénat, et les patrons des députés et des sénateurs, Jean-Louis Debré et Josselin de Rohan. Plus Philippe Séguin, revenu en odeur de sainteté. Edouard Balladur, lui, s'est fait excuser. Il attend que Jacques Chirac lui accorde le leadership sur la capitale avant de participer à ce genre d'agapes. Pour l'UDF, Philippe Douste-Blazy, qui cornaque les députés centristes, et François Loos, président du Parti radical, se sont empressés de répondre à l'invitation. Comme pour DL, Jean-Pierre Raffarin, président de la région Poitou-Chare