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Libération

Jospin se rend «disponible» pour l'avenir.

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publié le 28 janvier 2002 à 21h49

A peine monté sur le podium, il a tapé sur Jacques Chirac. Faussement patelin, avec une joie carnassière, il a pointé la cible: «Il paraît que ce week-end, rive droite, dans un palais, se tiennent des réunions discrètes, mais très médiatisées, mais dont on ne sait rien. Seul le ballet des grilles qui s'ouvrent et se ferment, des voitures qui arrivent et qui partent, semble nous dire quelque chose.» Et de jouer de l'effet de contraste: «Ici, à la Mutualité, c'est au grand jour, selon nos formes et nos méthodes, que tous les responsables du PS sont rassemblés devant les médias pour préparer les rendez-vous qui viennent»

Hier, pour la cinquième année, Lionel Jospin s'exprimait devant les cadres de section du Parti socialiste réunis à Paris. Et «pour la dernière fois», a-t-il insisté, dans une intervention en partie improvisée et entièrement consacrée aux échéances électorales du printemps. Plus question de faire semblant: théorisant une période d'«entre-deux», il a déroulé le calendrier politique proche. Quitte à être abrupt: «Dans moins de trois mois et demi, il y aura un nouveau président élu, et je ne crois pas que cela doive être le même», a-t-il lancé.

A priori, la rencontre comportait un risque: donner une image trop partisane du futur candidat, qui devra, au deuxième tour, rassembler bien au-delà des rangs socialistes. Grâce aux huis clos élyséens, le discours aura permis, tout au contraire, de faire la démonstration d'un Jospin assumant sa précampagne et applaudi par 2 00