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Libération

Le Pen ressort le couplet anti-immigrés

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Le président du FN insiste sur ses rencontres avec Chirac en 1988.
publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Cheval de retour cultive vieux dada. Jean-Marie Le Pen a remis, hier, à l'occasion d'un colloque organisé par le Front national (FN) à Paris, le thème de l'immigration sur le tapis. La place occupée par la question de la sécurité dans la campagne présidentielle pousse le président du FN à revenir sur ce thème qui a assuré une partie de son succès. Les immigrés, «parqués à la périphérie des grands centres urbains, vivotent de l'assistanat octroyé par l'Etat d'accueil, alourdissent le terreau de l'insécurité, voire de la subversion», a-t-il notamment déclaré. A la «xénophilie» manifestée, selon lui, par l'ensemble des formations politiques, il oppose sa «francophilie» pour mieux réclamer des mesures destinées à préserver la «nationalité française». A commencer par la réaffirmation que «naît français tout enfant né de père ou de mère français», soit le retour au droit du sang. Le Pen réclame l'obligation pour les binationaux de choisir entre renoncer à leur nationalité d'origine et abandonner la nationalité française ou encore l'abrogation de l'acquisition automatique de la nationalité. Le président du Front national ne se prive pas de rappeler à ce propos que ses rencontres avec Jacques Chirac avant le premier tour de la présidentielle de 1988, puis entre les deux tours, avaient un but: savoir s'il comptait appliquer le programme de la droite sur la réforme du code de la nationalité. «Il m'a répondu non. Si, aujourd'hui, j'ai décidé de lever la confidentialité, c'est que Chira