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Libération

Où les centrales poussent comme des champignons.

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La flambée du pétrole et du gaz relance l'intérêt de certains pays pour l'atome.
publié le 30 janvier 2002 à 21h51

Contrairement à ce qu'on pouvait imaginer après Tchernobyl, le nucléaire a encore un avenir. Après la flambée des prix du pétrole et du gaz en 1999-2000, beaucoup de gouvernements se sont de nouveau tournés vers une énergie posant certes des problèmes environnementaux majeurs et nécessitant des investissements importants, mais au final moins chère et permettant une plus grande indépendance énergétique. Tour d'horizon de ces pays «nucléocrates».

Etats-Unis

A la suite des coupures d'électricité en Californie dues à une libéralisation mal maîtrisée, Bush a décidé, en mai dernier, de regonfler la production d'énergie. Et de construire de nouvelles centrales au gaz, au pétrole et nucléaires. Un changement profond de stratégie énergétique. Après l'accident de Three Mile Island, en 1979, qui avait marqué l'opinion publique, le pays avait complètement arrêté son programme nucléaire. En 2000, la part de ce type d'énergie ne représentait plus que 20 % de la production nationale. Mais l'administration républicaine, en prenant exemple sur la France, a décidé de changer de politique. Et notamment sur le devenir des déchets. Jusqu'à présent, les résidus étaient conservés dans les bassins des centrales nucléaires. En mai dernier, Dick Cheney, le vice-président, citait en exemple la politique de la Cogema. «Les Français ont très bien réussi, dans un environnement propre et sûr, et nous devrions en faire autant.»

Russie

Les objectifs de Moscou sont ambitieux : doubler la part de l'énergie nucléa