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Libération

Anxiété à l'Elysée

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Le recul du président sortant profite à Chevènement, selon l'indicateur «Liberation»-CSA-«La Dépêche du Midi».
publié le 4 février 2002 à 21h56

A onze semaines du premier tour de la présidentielle, le sortant chute. Quatre points de moins d'intentions de vote en quinze jours (23 % contre 27 %) dans l'indicateur Libération-CSA-la Dépêche du Midi (1). Un avertissement d'autant plus fort qu'il intervient en février, traditionnellement le mois où commence à se dessiner le visage définitif d'une élection présidentielle. Voilà qui va faire trembler à l'Elysée et rue du Faubourg-Saint-Martin, où le candidat du RPR non encore déclaré a déjà son QG de campagne.

Tous ceux, Nicolas Sarkozy en tête, qui s'inquiétaient récemment de voir Jacques Chirac figé dans l'hypocrisie d'une non-candidature, qui jugeaient anachronique sa parodie d'un Mitterrand ne se déclarant en 1988 qu'un mois et deux jours avant le premier tour, tous ceux-là vont trouver de quoi pavoiser. A Philippe Séguin qui avait critiqué les réunions organisées à l'Elysée le week-end dernier et appelé à crever «l'abcès de la dissolution» de 1997, Michèle Alliot-Marie répondait vendredi : «Je ne crois pas que ce soit à nous de dire ce qu'il faut faire.» «C'est le candidat qui fait sa campagne», avait-elle ajouté, en évoquant «le lien direct entre lui et les Français». Visiblement, le «lien» se distend entre le président sortant et l'opinion. Et cela devrait pousser les conseilleurs de tous ordres à redoubler d'arguments dans les jours qui viennent (2). Convaincront-ils l'intéressé de hâter l'annonce de sa candidature pour tenter de prendre de court Lionel Jospin ? Cela