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Libération

Le RPR tous crocs dehors

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Ambiance morose au conseil national samedi.
publié le 4 février 2002 à 21h56

Comme un gros malaise. Une de ces journées où l'on cherche à faire semblant et où tout sonne faux. Dans les sous-sols du Carrousel du Louvre, samedi, les compagnons du RPR réunis en conseil national auraient pourtant dû être à la fête, avec la validation de leur «contrat» en 15 points à proposer aux Français. Mais les esprits sont ailleurs. Le moral n'y est pas. «Les sondages sont mauvais. Séguin nous dit que Chirac a un problème de crédibilité et Juppé nous promet la disparition prochaine du RPR. Pas facile pour mobiliser les militants», grogne un secrétaire de section francilien.

A l'heure du buffet, un nom indigeste passe de bouche en bouche : Schuller. Jérôme Monod, conseiller politique du chef de l'Etat, provoque le silence dès qu'il s'approche d'un petit groupe. Antoine Rufenacht, futur directeur de campagne de Jacques Chirac, goûte au plaisir nouveau d'être courtisé.

Exaspération. Les éléphants du mouvement ne sont pas encore là. Sauf Alain Juppé. «Battling» Juppé qui s'ennuie. Et sait qu'il va encore davantage s'ennuyer l'après-midi avec la énième présentation d'un projet RPR qu'il a déjà copieusement raturé en prévision de la présentation du programme de l'UEM (Union en mouvement), le 23 février à Toulouse. Les traits tirés par trois meetings hebdomadaires, l'ancien Premier ministre a l'exaspération à fleur de peau. Aujourd'hui, il est là pour cogner. Pour montrer aux novices RPR que l'heure n'est plus à rester les bras ballants. Le week-end dernier, Jacques Chirac a