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Libération

Un ascenseur pour Chevènement

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Le ralliement de Philippe de Villiers au candidat MDC se profile.
publié le 4 février 2002 à 21h56

Le troisième homme veut être le premier. A 76 jours de l'échéance, Jean-Pierre Chevènement prépare déjà le second tour. «C'est écrit dans le ciel», confiait-il hier à Libération avant d'aller «piquer une tête» du côté de Fort-de-France, en Martinique. «Les Français ne veulent plus d'une gauche qui n'est pas de gauche. Ils ne veulent plus non plus d'une droite qui a trahi ses propres valeurs. La cristallisation est en train de s'opérer. J'avais prédit que je serais à 15 % des intentions de vote en mars. Nous y sommes plus vite que je ne l'avais prévu. Nous entrons dans une zone de turbulence de la vie politique.» Et les problèmes internes au Pôle républicain vont commencer avec elle.

Conseils de consigne. Si le candidat lui-même refuse d'évoquer l'après-premier tour parce qu'il prétend être au second, certains le font pour lui. C'est le cas de William Abitbol. Le député européen, ancien membre du RPF de Charles Pasqua, demande à Jean-Pierre Chevènement de «lever l'hypothèque du second tour». Il souhaite ainsi que son candidat déclare : «Si, par malheur, je n'étais pas au second tour, je ne donnerais évidemment aucune consigne de vote. Mes électeurs sont libres de leurs choix. Et, quant à moi, je ne me prononcerai pas.» Interrogé par Libération, Abitbol est convaincu qu'il s'agit là de la meilleure manière pour Chevènement de continuer de mordre sur l'électorat de droite. Une tendance que confirme d'ailleurs très nettement l'indicateur CSA pour Libération (lire page 2). L'ancie