La Haye correspondance
Pour s'établir aux Pays-Bas, les industries qui risquent d'être particulièrement dangereuses ou nuisibles à l'environnement, à la santé ou à la sécurité des citoyens doivent obtenir l'aval des députés et sénateurs. Ceux-ci, après débats parlementaires, doivent approuver les projets qui leur sont soumis avant que ceux-ci puissent voir le jour. La «loi sur la gestion de l'environnement» inclut une liste d'activités qui, à l'exemple des centrales nucléaires ou des aéroports, doivent être approuvés par les élus. L'approbation (ou le refus) d'activités industrielles jugées moins dangereuses est, elle, soumises aux autorités provinciales ou municipales.
«L'ennui, c'est que tout cela reste trop vague. La limite entre ce qui est de la compétence du Parlement et ce qui peut être soumis à d'autres autorités pour approbation n'est pas toujours claire, reconnaît Judith Luteijn, juriste de l'association de défense de l'environnement Friends of the Earth. Cela ne nous a pas empêchés de connaître des catastrophes comme l'explosion de l'usine de feux d'artifice à Enschede.»
Astreintes financières. Les Pays-Bas n'en font pas moins figure de modèle dans l'Union européenne en matière de prévention et de lutte contre les risques industriels. La loi y encadre sévèrement les industries. Elle permet aux autorités de prendre des mesures concrètes pour faire respecter les normes et les règles en matière d'environnement. En cas de non-respect de ces règles, les autorités peuvent p