Tous aux abris. Hier, à l'Assemblée, le député RPR s'est fait rare. Pas un dans les couloirs pour éviter d'avoir à «remuer la merde», comme dit Alain Juppé. Seuls les ténors se sont partagés télés et radios pour commenter le retour de Didier Schuller. «Le premier argument de la campagne des socialistes débarque à Paris», a ironisé Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR. Patrick Devedjian, conseiller politique du parti gaulliste, a évoqué des «négociations suspectes» pour obtenir ce retour. L'Elysée a un mot d'ordre: jeter le discrédit sur les socialistes, démontrer qu'ils sont à l'origine de cette «manip» pour qu'elle se retourne contre eux. «En magasin, il y a encore le livre du juge Halphen. Les affaires se chevauchent, ce n'est pas le fruit du hasard. Mais trop c'est trop. Et cet excès va se retourner contre eux. Il faut faire passer aux Français qu'on leur vole le débat», feint de croire un proche du chef de l'Etat.
Affolement. Un optimisme guère partagé. «C'est la scoumoune», résume un autre alors que tous les sondages donnent Chirac en baisse. D'où un vent d'affolement. Hier, les réunions se sont succédé à l'Elysée avec au centre des débats, la nécessité ou non d'une révision de la stratégie de campagne. La question du calendrier a été longuement abordée, le matin, entre Jérôme Monod, conseiller politique du Président, et quelques dirigeants de l'UEM. Conclusion d'un participant : «Pas de changement. Cela a été fermement arbitré.» Exégèse d'un chiraquien : «On ne ch